Dolmen de la Pierre Martine
Ce dolmen, le plus visité et le plus monumental de tout le Quercy, est classé monument historique depuis 1889.
Dans la chambre, qui servait de tombe aux hommes du Néolithique et du Chalcolithique, on a retrouvé plusieurs crânes humains et un couteau en cuivre.
Non loin du chemin conduisant au mégalithe, on peut voir les strates de calcaire ayant servi de matériaux lors de sa construction.
Il est aussi le lieu d’une bien curieuse légende due à une particularité de la dalle supérieure. En effet, cette pierre lourde de plusieurs tonnes, oscillait sur une simple pression de la main. Une sorte de balançoire, venue de la nuit des temps mais qui n’a pas survécu à la brisure centrale de la dalle sous son propre poids en 1948, ce qui a obligé les spécialistes en 1966 à poser sous les deux extrémités du dolmen une borne en béton pour soutenir l’édifice au grand dam de nombreux initiés ! Et donc aujourd’hui, le dolmen ne branle plus, comme disaient les textes d’antan.
Cette curiosité a fini par donner lieu à une légende mettant en scène Saint-Martin, l’évangélisateur des Gaules. Une légende qui remonte loin, puisqu’au XIVème siècle, le lieu-dit s’appelle déjà en occitan La Martina.
Selon la tradition orale, un jour Saint-Martin traversait le Causse quand on vint l’avertir qu’une pierre fort ancienne était devenue le lieu de rendez-vous de tous les diables de la contrée ! Cette pierre merveilleuse avait un pouvoir : elle montait et descendait comme une balançoire et les diables quand ils avaient bonne provision d’âmes humaines venaient là, les nuits de claires lunes, mener sabbat sur la pierre, provoquant émoi et terreur dans toute la région. Saint-Martin se rendit aussitôt sur place et dès qu’il aperçut, à la nuit tombée, les diables mener grand train sur la pierre merveilleuse, il pria Saint-Eutrope, patron des écluses, de déverser sur ce lieu des trombes d’eau bénite. Un orage éclata et la pluie du Seigneur frappa la pierre sèche du Causse. En un instant, tous les diables furent lavés et étrillés avant de disparaître furieux dans les entrailles de la terre.
* venant sans doute de Marti en occitan signifiant Martin.