Le Menhir de Bélinac
Il ne reste plus dans le Quercy que quelques menhirs, la plupart ayant été abattus au XVIIème siècle. En effet ces étranges pierres levées donnaient souvent lieu à des pratiques superstitieuses - le plus souvent des rites de fécondité - combattus avec force par l’Eglise Catholique.
Toutefois, encore aujourd’hui, on ignore leur fonction : servaient-ils de sanctuaires ou de limites pour des territoires sacrés ?
En principe, les menhirs étaient profondément enfoncés en terre, du quart ou du cinquième de leur hauteur, ce qui leur assurait une bonne stabilité.
La « peira levada » (prononcez : peyro lébado) de Bélinac est intacte, même si sa verticalité laisse à désirer ! Nos ancêtres l’on voulu ainsi… cette dalle brute de calcaire de 3.50 m de haut est inclinée de 50 cm vers le sud. Par sa direction elle indique les quatre points cardinaux. Elle n’a dû sa survie qu’à sa petite taille. A quelques mètres, un autre menhir, de plus grande ampleur, a été abattu à la fin du XVIIIème siècle pour chercher, en vain… un trésor.
Le menhir a dû être l’objet d’un culte du soleil car du temps des Celtes, Bélinac était une localité consacrée au dieu du soleil, Bélen*, dont elle tire son nom.
Plus près de nous, il y a une centaine d’années, afin de régénérer son organisme et de guérir de certains maux, on venait par une tradition ancienne oindre d’huile ce menhir pendant certains mois de l’année correspondant aux solstices et aux équinoxes.